1. |
Le coin peinard
04:03
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Moi qui me croyais enfin tranquille
Moi qui me disais « ça y est, j’ai trouvé
Le coin peinard, la quille »
J’ai signé pour l’éternité
Refrain :
Encore les mêmes histoires, le même foutoir
Les mêmes querelles, le même bordel
C’est pas pour dire, mais quel raffut
Vous faites à tout bout de champ d’horreur
Quelle joie trouvez-vous à ces chahuts
Qui troublent mon repos
D’après ma dernière heure
Tout au fond de mon trou glacé
Je pensais que vous alliez grandir
Mais rien qui ne vous fasse autant plaisir
Que de remplir les fosses de martyrs
Refrain :
Encore les mêmes conquêtes, les mêmes défaites
Les mêmes rengaines, la même haine
J’ai beau me tourner dans tous les sens
Implorer l’autre qui s’en bat la panse
Laissez-moi fermer l’œil
Au froid dans mon cercueil.
Dépêchez-vous de vous entretuer
Hâtez-vous de nourrir le fumier
Garez-vous boulevard des allongés
Et foutez-moi la paix !!!
Encore les mêmes histoires, le même foutoir
Les mêmes querelles, le même bordel
Les mêmes conquêtes, les mêmes défaites
Les mêmes rengaines, toujours la même haine.
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2. |
Désillusion(s)
03:54
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A toutes vos promesses
A avaler comme à la messe
J’ai mis une croix dessus
Une croix simple et nue
Sans le moindre messie
Le moindre guignol
Caressant vos envies
De censurer mes gaudrioles
De toutes vos exigences
A prendre de toute urgence
J’ai fabriqué un tabouret
Un truc pas compliqué
Histoire d’y poser
Mes parties dites charnues
Vos désirs font désordre
Je m’assieds dessus
Des illusions
Articles en promotion
Désillusion
A tous les rayons
Pour toutes vos sentences
Au nom de dieu et de la France
J’ai planté un piquet
Un bout de bois plutôt épais
Manière d’attacher
Mes coupables envies
De partir un jour
M’acheter un fusil
De tous vos interdits
Votre morale et vos profits
Je me suis fait un masque
Le nez rouge la joue flasque
J’irai dans vos kermesses
Mélanger d’épices lointaines
Vos vins maussades vos tristes fesses
Et vos amours de fin de semaine
Allongé sur le lit
De tous mes compromis
Je rêve d’autres rivages
Où le pouvoir viendrait du cœur
Mais il paraît que je n’ai plus l’âge
Mais l’on me dit qu’il n’est plus l’heure
Mais il paraît que je n’ai plus l’âge
Mais l’on me dit qu’il n’est plus l’heure
Des illusions
Articles en promotion
Désillusion
A tous les rayons
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3. |
Les 2 singes
03:52
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Dis-moi grand-père, J’ai vu hier
Un drôle de singe sans poil
Marchant raide et droit
C’est quoi cet animal ?
Gamine c’est un cousin
Descendu de son sapin
Qui s’est pressé d’oublier
L’arbre d’où il venait
Dis-moi papy pourtant
Il a pas l’air bien méchant
Juste qu’il n’est pas très beau
Et qu’il a l’air idiot
L’idiot a fabriqué
Des machines pour tuer
D’un bout à l’autre de la brousse
Tout le monde en a la frousse
REFRAIN
C’est un babouin vicieux
Qui n’aime que lui même, l’homme !
Evites ce macaque
Ce primaire primate, l’homme !
Oui mais mon aïeul
Il semble vraiment seul
Est-ce qu’il faut lui parler ?
Est-ce qu’il faut s’en méfier ?
Quand il n’a pas de poux
Il en cherche à son voisin
Surtout si par malheur
Il n’a pas la même couleur
REFRAIN
Il a tué mes amis
Et aussi mes ennemis
Il m’a mis en cage, réduis en esclavage
Il a tout détruit
Mon futur, mon présent
Et aussi mon passé
Il est l’enfant gâté
qui casse tous ses jouets
Il est sur cette terre
La pire des saloperies
Moi je n’ai que ma colère
Je n’ai que mon mépris
Il est stupide et laid
Ce n’est qu’un singe raté
L’homme
L’homme qui se dit
L’homme qui se dit HUMAIN !
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4. |
Le marché aux missiles
03:25
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De mauvaise bourre un jour pour des raisons futiles
j’eus l’envie d’un conflit avec celui d’en face
je prospectai alors le marché aux missiles
tous les flingues bien rangés, chaque canon à sa place.
La préposée aux ventes, charmante au demeurant
Me fit faire le tour des attrape-trépas
Chacun avait son charme, son petit côté plaisant
Chacune de ces armes fleurait bon l’au-delà.
La belle concessionnaire de ces engins de guerre
Attirait mon attention sur toutes les nouveautés
Alors que je lorgnai d’un œil mercenaire
Les pétoires en ristourne, les tanks au rabais.
« Laissez donc ces rapières ! »dit-elle d’un air martial
m’attrapant par le bras, aussitôt ajoutant :
« prenez de l’efficace, du sérieux, du létal
cet engin ci-devant occira l’opposant »
je voulais en découdre mais avec la hantise
de ne point aplatir mon petit portefeuille
je réfléchis alors et ne fis la bêtise
d’aller porter chez mon prochain le deuil.
Je quittai l’attachée à sa triste besogne
Certain qu’elle trouverait bien d’autres fantassins
Des qui ont de l’oseille, des qui ont de la pogne
Et j’allai quant à moi serrer celle du voisin.
Refrain :
Han-dè
Le jour de gloire est arrivé
Han-dè
Vous allez voir ça va saigner.
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5. |
Le tout petit prince
03:11
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Dessine-moi un mouton
Bloqué devant sa télé
Quand le malheur des uns
Fait l’émission des autres
Dessine-moi un mouton
Qui verse une larme émue
Quand apparaît l’agneau
Qu’on avait perdu de vue
Dessine-moi un mouton
Qui ne donne pas un rond
Parce qu’un homme en colère
Perturbe sa digestion
Dessine-moi ce mouton
Qui éteint sa télé
La panse bien remplie
Et la tête vidée.
MAIS(5)MOI
CA NE ME REGARDE PAS
MAIS(5)MOI
JE REGARDE PAS CA
Dessine-moi ces moutons
Qui s’aimeraient béliers
Quand une douce agnelle
Leur passe sous le nez
Dessine-moi ces moutons
Qui déshonorent les boucs
Quand cette demoiselle
Leur passe entre les mains
Dessine-moi ces moutons
Assis en rang d’oignons
Qui jurent croix de fer croix de bois
Que c’est la dernière fois
Dessine-moi ceux d’en face
Qui disent « non c’est pas bien
Nous serons très sévères
Si vous recommencez !! »
MAIS(5)MOI
CA NE ME CONCERNE PAS
MAIS(5)MOI
J’FRÉQUENTE PAS CES GENS LÀ
Dessine-moi ces moutons
Qui se serrent en peloton
Quand pour un maillot jaune
Y’a tant de lanternes rouges
Dessine-moi ces moutons
Hurlant avec les loups
Qui convient leurs amis
A une méchoui-party
Dessine-moi ces brebis
Bêlantes et ravies
Se rêvant premier prix
Du rayon charcuterie
Dessine-moi tout le troupeau
De plain-pied en pleine face
Et fais gaffe que dans le tas
On ne me reconnaisse pas
MAIS(5)MOI
CA NE ME CONCERNE PAS
MAIS(4)JE CROIS
QU’ON VA S’ARRÊTER LÀ
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6. |
La foire aux monstres
05:10
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Venez voir la foire aux monstres
Admirez-moi toutes ces horreurs
Allez braves gens ça ne coute pas cher
De contempler toutes ces misères
Madame Gilda regardez bien
Ne passez pas votre chemin
Trois cents kilos dans le bas du dos
Et tout le reste un peu plus haut
A côté d’elle le nain bossu
Une vraie affaire un classique sur
Un vrai remède qui vous rassure
Sur votre allure un rien tordue
Des siamoises en tête à tête
A l’homme-tronc dur comme du bois
Allons curieux hâtez le pas
Faut pas rater une si belle fête
Si tout cela ne suffisait pas
Vous aimerez nos plus beaux cas
Comme la maison n’est pas avare
On vous réserve quelques perles rares :
La femme-croco, la femme-serpent
L’homme qui a vu l’homme qui a rien vu
Et la pucelle et l’enfant-rat
Et l’assassin au fond de soi
Un cœur de glace, une tête d’angoisse
Un vieux cyclope hypermétrope
Un triste sire, un vrai vampire
Ils sont tous là
Approchez venez vous faire peur
Vous connaitrez un vrai bonheur
Oui mes toutes belles mes salopiots
D’enfin pouvoir vous trouver beaux
Soyez certains que tout-à-l’heure
Vous y verrez votre serviteur
N’oubliez pas au bout de la foire
De vous regarder dans un miroir
Venez voir la foire aux monstres
Venez voir la foire aux monstres…….
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7. |
Tonton
04:04
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T’as les allures d’un prince de galles
Qui serait tombé de son cheval
Avec toujours le même costard
Sacré corbeau, sacré renard
T’as les moustaches conquérantes
Du gars qu’on n’appelle pas ma tante
Un vrai cador question boutanche
Serre-moi la louche et tiens bien le manche
Même si t’as pas vraiment d’amis
Au bar des zombis réunis
Ici tout le monde connaît tonton
Sacré corbeau, sacré pigeon
y-t’paye un rouge, y-t’paye un demi
tu restes là, cloué au bar
à te battre avec ta mémoire
qui se fait rose puis devient noire
Refrain :
Allez Tonton allez
Allez Tonton allez
Une chanson
Tu nous les chantes tes Pyrénées
Celles de tes jeunes années
Ou tu y as jamais foutu les pieds
Sacré corbeau, pauvre étourneau
Et pourtant tous ils aiment en rire
Du disque rayé de tes souvenirs
Vieille rengaine où tu soupires
Que t’étais plus beau que Valentino
Refrain
Dans ton palace du rez de chaussée
Derrière ta fenêtre sertie de barreaux
Tu fais vraiment un drôle d’oiseau
Sacré corbeau, triste moineau
Les pieds vissés à ton plain-pied
Tu gardes chagrin le même sourire
Celui qui essaie de nous dire
Que c’est pas mieux que si c’était pire
Refrain
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8. |
Macondo
03:14
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A midi, un dimanche
Au roulement des tambours
Le cortège s’avance
Le cortège s’avance
Si c’est une fête
Il n’y a pas de danse
A midi, un dimanche
Qu’importe la chaleur
Deux amis, deux enfances
Deux amis, deux enfances
Parce que l’honneur
Tirent leur révérence
Ce midi, ce dimanche
La place toute blanche
Se fait silence
Silence
Refrain :
Macondo
El expreso del hielo
Macondo
El expreso del fuego
Mediodia, domingo
Sous le soleil de Macondo
Le village marche
Le village marche
Si lentement
Que je ne puis le suivre
Un, deux, trois coups de sifflet
Macondo sur le quai
Le train de feu s’en va
Le train de feu s’en va……
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9. |
6H33
03:36
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Je prends l’train tous les matins
A six heures trente –trois
Qu’il fasse beau, qu’il fasse froid
Ils sont tous là bien avant moi.
Le dur arrive sur le quai
Gare à la marche et en voiture
Chacun, chacune prend sa place
Toujours la même, c’est plus sur.
ON S’Y PRESSE LE MATIN
ON S’Y COMPRESSE LE SOIR
TOUJOURS LE MÊME TRAIN-TRAIN
DANS L’TRAIN
Monsieur Machin salue ses copains
Toujours prêts pour la partie
Dix de der et l’muscadet
Toutes ces années ,ça c’est sacré.
En face de moi monsieur glandouille
Ses mots fléchés, ses mots croisouilles
Un jour viendra triste bonhomme
Tu t’mettras bien un p’tit coup de gomme
Et puis derrière on trouve tout fier
Le stylo rouge en bandoulière
Le petit clan des intellos
Qui se mélange pas au populo.
REFRAIN
Un peu partout, ça dort debout
Les valises au bord des yeux
Qui vont jamais vers d’autres cieux
Un peu moins gris, un peu plus bleus.
Je prends l’train tous les matins
A six heures trente-trois
Qu’il fasse beau, qu’il fasse froid
Ils sont tous là bien avant moi.
ÇA FAIT VINGT ANS QUE J’PRENDS
CE TORTILLARD DU P’TIT MATIN
VINGT ANS QUE JE ME SENS
ACCROCHÉ À, ACCROCHÉ À CE TRAIN
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10. |
Guerria
03:38
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Tintin rêve d’un Congo
Ou rien n’était trop beau
Picsou compte les années
A cheval sur ses lingots
En se frottant la panse
Ce cher Donald
D’un pet bien grassouillet
S’épanche de suffisance
Minnie s’est mise à boire
Et parle à son trottoir
Pluto gobe les mouches
En camisole du soir
Milou traîne la patte
Vieux chien perclus et sourd
Aux ordres de l’adjudant
Qui gueule de toute sa dent
Avachi au drive-in
le gros Mickey se bouffe
un extra-méga beef
sur coulis de ketchup
ce soir dans les fourrés
d’un bois désenchanté
une lascive Blanche-Neige
a occis Cendrillon
Pare-choc contre pare-choc
Grincheux et solitaires
Six nains et j’ajoute un
Additionnent leurs klaxons
Ça fait une paye Popeye
Qu’Olive a mis les bouts
Sans demander son reste
Au gras du beau Brutus
Daisy rêve d’évasion
Les yeux sur le plafond
Que le client se presse
Qu’ils mettent un ascenseur
Qu’ils arrêtent de gueuler
Que ses pieds se soulagent
Et qu’on lui foute la paix
Tarzan s’est enroulé
Dans les bras d’un platane
A la une des journaux
L’idole s’est fourvoyée
Mais que nous reste-t’-il
Mais qui va nous montrer
Que ce ciel de décembre
Peut amener l’été ?
REFRAIN :
Encore et toujours fi ak felé
Guerria guerria
Ici et là bas doli ba faw
Guerria guerria
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11. |
Novembre
03:54
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||
Par un ciel mal luné
Une sale nuit de novembre
Qu’est-ce que t’es parti faire
De l’autre côté du bar ?
Nous laissant amputés
De ton putain de rire
Délaissant au comptoir
Nos envies, nos espoirs
Dans un ciel un peu gris
D’un automne trop distrait
T’as rien trouvé de mieux
Que d’aller voir ailleurs
Que d’aller boire ailleurs
Tu savais bien pourtant
Que tous les vins d’ici
S’oublient dans l’au-delà
Parce qu’un ciel trop chargé
De démons enivrés
Oublia de chanter
T’es passé de l’autre côté
Dans un drôle de troquet
Ou la bière a un goût
Un sale goût de dégout
Un goût d’éternité
Pourquoi ce ciel si sombre
Une nuit d’abandon
T’as laissé t’échapper
Te perdre parmi les ombres
Nous donnant la nausée
Une envie de gerber
Comme après un repas
Un peu trop arrosé
Que ce ciel enfumé
D’un vilain croche-pied
T’envoie dans les étoiles
Nous laissant tous à poil
Et d’un coup il fait froid
Et de quoi on a l’air
Un peu plus solitaire
Le cul dans la poussière
Que ce putain de ciel
Cette sale nuit de novembre
Ne fasse pas trop le fier
Tout çà c’était hier
Nous on lève nos verres
A ta santé mon frère
Et on sait qu’tu te marres
De l’autre côté du bar.
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12. |
Au coin de la rue
04:48
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Elle est au bord du quai
D’un train toujours à l’heure
A l’orée d’une forêt
Infinie et fragile
On y pense quand la nuit
S’épingle au clair de lune
Et l’on va se coucher
La tête sous l’oreiller
C’est un bout de dentelle
Au soleil de midi
Une promesse de pluie
A l’ombre d’une haie
Un fruit beaucoup trop vert
Pour l’oiseau envolé
Et on prend ses vacances
En bas de l’escalier
ON L’A VUE TOURNER
LA-BAS AU COIN D’LA RUE
ELLE EST PASSÉE PAR ICI
ELLE NE REVIENDRA PLUS
C’est une longue promenade
Qu’on fait sans fatiguer
Une route si droite
Qu’on ne cesse de tourner
Une feuille bien accrochée
Aux branches de nos souvenirs
C’est l’heure ou les fantômes
Ne mènent qu’au matin
C’est une jungle moite
Que l’on peut explorer
Dès que nos pieds se posent
Sur l’herbe fraichement coupée
C’est un aventurier
Qui attend dissipé
Que la cloche sonne
Qu’arrive la récré.
REFRAIN
C’est une chasse au trésor
Toujours recommencée
Sous la nappe fleurie
De la table desservie
Ce sont des jours qui passent
Sans même avoir l’idée
Sans même le souci
Du mot calendrier
Ce sont mille couleurs
Que l’on a oubliées
Quand arrive l’automne
Et qu’il faut balayer
Ce brin de solitude
Qu’on a pas su cueillir
Et qu’arrive l’hiver
Et qu’il nous faut partir
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tcheli Paris, France
Tcheli is an unusual quintet of musicians, lived by a desire to transfigure French texts by creating a highly cinematic music. Of this meeting was born Tcheli, little strange bird In the poetic, sarcastic, soft, wild and moved speech.
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